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L'amour du sport

Armil 478
Caravane Havre-Vif

Je repense souvent à la première fois que j’ai vu un match de Blood-Ball. Il nous donne un sentiment d’héritage et de lien entre nomades je pense.

C’était grisant de voir tous les vivants se rassembler dans les tribunes autour d’une même envie. Je crois que cette envie résonne encore hors de mes souvenirs d’enfance. Bien que je sais aujourd’hui que ça n’était pas de mon âge à l’époque, la caravane nous avait emmenés voir une rencontre amicale moi et les autres orphelins. La simple vue de l’arène nous avait mis dans un état d'excitation indescriptible. Chaque équipe avait son drapeau improvisé de morceaux de tissu rapiécés et les supporters portaient tous quelque chose de la couleur de leur favori. C’était un fouilli de couleurs sales et une ambiance moite de foule poussiéreuse. Une fois dans les gradins je tremblais littéralement, je ne suis pourtant pas du tout un amoureux des combats mais il faut bien avouer que ce sport, bien que rarement subtil, n’est jamais ennuyeux.

Par exemple: avant ce jour je n’avais jamais vu un nain sauter à pieds joints vers l’entrejambe d’un orc. C’est un des spectacles rares que le Blood-Ball peut offrir. Mais plus que la vigueur des coups sur le terrain, ce qui m'enthousiasmait, c’était l’union de la foule. Pas un mort-vivant à l’horizon, seulement des gens bien vivants et brayards comme jamais, les cadavres n’ont en effet que très peu d'intérêt pour les prouesses athlétiques.

C’était donc l’endroit rêvé pour se sentir en famille perdu au milieu d’une foule. Une sensation que les vivants et particulièrement les nomades, ont rarement l’occasion de ressentir.

Beaucoup se demandent si aujourd’hui encore il existe des fous pour construire au milieu de rien leur arène de planches branlantes, s’ils sont toujours aussi bruyants, s’ils boivent toujours autant et dorment toujours aussi peu. Et bien aujourd’hui, je vous le dis, c’est le cas. Nous avons passé la nuit à boire avec des gens assez inconscients que pour former une équipe et monter sur le terrain au péril de leur vie. Il nous ont raconté qu’ils se donnaient rendez-vous pour des matchs amicaux et qu’ils projettent de se retrouver au Grand Bazar. Il nous ont demandé d’en parler autour de nous sur la route, pour avoir un public à leur match et pour essayer de rendre au BloodBall sa place dans le coeur des vivants.

Je suis heureux de savoir que ces bon-vivants parmis les vivants courent les plaines de Tanak à la recherche d’un endroit où construire leur arène éphémère et je prie pour savoir à temps où se donnera le prochain coup de sifflet Autour de leur passion du ballon clouté s’anime en grand l’esprit que nous cherchons bien souvent au coin des feux Celui d’une famille qui vous ouvre les bras...mais pas que ça.

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